Article mis à jour le 04 janvier 2021

Helicobacter pylori est une bactérie à Gram négatif vivant dans l’estomac humain. Elle a la capacité de vivre dans ce milieu très acide en sécrétant des enzymes qui neutralisent l’acidité. Toutefois, la prolifération de cette bactérie peut engendrer une infection entraînant une inflammation de la paroi de l’estomac. Helicobacter pylori représente ainsi un facteur de risque majeur d’ulcères et de gastrites. On estime aujourd’hui qu’environ 50% de la population mondiale serait infectée par cette bactérie. Cette infection bactérienne passe souvent inaperçue et peut persister pendant des années sans signe apparent. La contamination par Helicobacter pylori est interhumaine et se fait soit par voie orale soit par les selles. Des recherches scientifiques récentes ont permis de mettre en avant l’efficacité d’une souche de probiotiques pour réduire ce risque.

Une bactérie à l’origine de pathologies digestives

Mode d’action de la bactérie

Le milieu gastrique est un milieu hostile à la prolifération de bactéries (acidité, mucus). Cependant, Helicobacter pylori est une bactérie possédant des mécanismes lui permettant de s’installer et de proliférer dans ce milieu hostile. En effet, sa forme hélicoïdale et ses flagelles lui permettent de se glisser à travers le mucus de l’estomac. De plus, des adhésines présentes à la surface de la bactérie lui permettent de s’ancrer à la paroi. Ensuite, pour contrer l’acidité du milieu, la bactérie sécrète une enzyme : l’uréase. Cette dernière transforme l’urée en ammoniac et en dioxyde de carbone. Cet ammoniac permet de neutraliser l’acidité gastrique et donc d’augmenter le pH du milieu. De plus, l’ammoniac est toxique pour les cellules épithéliales et favorise l’agression de la muqueuse.

Quelles pathologies digestives ?

Cette bactérie fragilise donc la barrière gastrique en détruisant les cellules épithéliales. Tout d’abord, elle peut provoquer chez la personne une inflammation de la muqueuse gastrique que l’on nomme gastrite. L’association de la bactérie et de l’acidité du milieu peut engendrer des plaies au niveau de la muqueuse gastrique et/ou duodénale que l’on nomme ulcères gastro-duodénaux. Ces ulcères peuvent être plus ou moins profonds. Pour finir, Heliocabacter pylori est la seule bactérie connue à entraîner des cancers gastriques. L’agression de la paroi peut engendrer une atrophie des glandes et une néoplasie des cellules épithéliales qui seront potentiellement à l’origine de cancers. Néanmoins, il existe des traitements pouvant éradiquer cette bactérie : antibiotiques (tri-thérapie ou quadri-thérapie) associés à un inhibiteur des sécrétions gastriques. Cependant, le taux d’échec de cette antibiothérapie est élevé. Ceci est due à la résistance aux antibiotiques de la bactérie et de la mauvaise tolérance digestive des antibiotiques qui altèrent l’observance du traitement.

Lactobacillus reuteri, une souche d’espoir

Mode d’action du probiotique

Des travaux ont été menés dans l’objectif d’évaluer l’effet des probiotiques sur la lutte contre Helicobacter pylori. En 2014, près de 700 souches de bactéries ont été testées. Il en ressort qu’une souche particulière de Lactobacillus reuteri a montré son efficacité en réduisant de façon significative la charge de H. pylori dans l’estomac. En effet, ce probiotique permet dans des conditions gastriques une co-agrégation avec H.pylori. La bactérie lactique interfère spécifiquement avec H.pylori. Elle reconnaît et adhère à la surface d’Helicobacter pylori. Des agrégats se forment alors dans l’estomac et sont ensuite évacués de l’organisme, de façon naturelle, par les voies digestives.

PylopassTM pour la réduction d’Helicobacter pylori

C’est dans ce contexte que la société Elementa propose une souche brevetée de Lactobacillus reuteri, Pylopass™. Plusieurs études cliniques ont été menées ces dernières années afin d’évaluer et de démontrer l’effet d’une supplémentation en Pylopass™ sur Helicobacter pylori. Une étude randomisée en simple aveugle contre placebo* a notamment été réalisée sur 24 sujets adultes, présentant une contamination par H.pylori mais sans symptôme digestif ou très peu. La supplémentation était sous forme de comprimés à croquer dosés à 100mg de Pylopass™. Les sujets devaient prendre 200mg par jour, avec 1 comprimé au petit-déjeuner et 1 au dîner, pendant 4 semaines. Les résultats montrent une diminution significative de la charge de H.pylori chez 65% des sujets. De plus, une amélioration des symptômes abdominaux a été observée et H.pylori a été éradiquée chez 10% des sujets.

Pylopass™  présente donc un réel intérêt dans la formulation de nutraceutiques pour réduire la colonisation d’Helicobacter pylori dans l’estomac. Cette solution naturelle permet aussi de lutter contre la résistance aux antibiotiques. Techniquement, cette souche inactivée tolère bien les changements de conditions environnementales. Elle est donc très stable et n’a pas besoin d’être réfrigérée.

Références:

  • Groupe d’études Français des Helicobacter www.helicobacter.fr
  • www.elementa-ingredients.com
  • Organo Balance, Pylopass Clinical Evidence supporting the Health Benefits
  • Holz Caterina and al, Significant Reduction in Helicobacter pylori Load in Humans with Non-viable Lactobacillus reuteri DSM17648: A Pilot Study, Probiotics and Antimicrobial Proteins, pages 91-100, 2014, volume 7.
  • Mehling H and al, Non-Viable Lactobacillus reuteri DSMZ 17648 (Pylopass™) as a New Approach to Helicobacter pylori Control in Humans. Nutrients 5, 3062-3073, 2013.

* Etude irlandaise en cours de publication