Article mis à jour le 06 janvier 2021

La grossesse est une période sensible dans la vie d’une femme, qui représente un véritable défi pour son organisme : il doit à la fois combler ses propres besoins et ceux du futur bébé. Inévitablement, les apports journaliers en nutriments doivent augmenter, mais l’alimentation peine parfois à y parvenir. Si le corps met en place des mécanismes d’adaptation pour mieux les absorber et les retenir, ils ne sont pas toujours suffisants pour éviter les carences, qui ont des répercussions négatives sur le déroulement de la grossesse et peuvent impacter le capital santé du bébé à naître au cours de sa vie future. Les scientifiques ont identifié que certaines carences en micronutriments pendant la grossesse ou au début des premiers mois de grossesse pouvaient augmenter les risques de malformations du bébé, naissances prématurées, fausse-couches, autisme ou schizophrénie. Cet article présente un état des lieux des recommandations nutritionnelles pour une grossesse sereine et en bonne santé, pour la future maman comme son enfant.

Des oméga-3 pendant la grossesse diminuent le risque de naissance prématurée et améliorent le développement cérébral

Au cours de la grossesse, le fœtus a besoin de quantité importantes d’acides gras pour son bon développement cérébral et visuel. Ils s’accumulent en grande quantité dans le cerveau du bébé à naître, tout particulièrement au cours des 5 dernières semaines de gestation [1]. L’organisme maternel transfert donc en quantité ces nutriments, ce qui conduit à leur raréfaction dans le sang. Le taux d’acide docosahexaénoïque (le DHA, un oméga 3 à longue chaîne) décline par exemple de 52% selon certaines études [2]. Les spécialistes estiment qu’il faudrait qu’une femme enceinte reçoivent au moins 200 mg par jour de DHA et jusqu’à 1 g par jour [3].

Des études se sont penchées sur l’impact des apports nutritionnels en poisson, sources de ces oméga-3, au cours de la grossesse. L’une d’elles a exploité les données de 14 000 femmes enceintes au moment de leur recrutement en 1991, dont les enfants ont été suivis pendant plusieurs années. Elle a montré que les enfants nés de femmes consommant moins de 340 g de poisson par semaine avaient un développement verbal moins bon, et que leurs aptitudes motrices de précisions, leurs capacités de communication et leur développement social n’était pas optimal [4].

L’objectif de l’étude était notamment de déterminer l’impact d’un conseil formulé par les autorités de santé américaines en 2004 [5], qui invitait les femmes enceintes à limiter leur consommation de poisson pour éviter d’exposer leur fœtus au méthylmercure, redoutant des conséquences sur son développement cérébral et l’acquisition future des compétences verbales. Cette recherche a montré que les bénéfices l’emportent sur les risques d’intoxication aux métaux lourds, sous réserve de sélectionner les espèces consommées pour minimiser la contamination comme l’aiglefin, les anchois, le hareng, les sardines, le maquereau, le merlu, le saumon…

Par ailleurs, le niveau de consommation par la mère des acides gras essentiels oméga-3 a une influence sur la durée de la grossesse. Une revue de la littérature médicale publiée en novembre 2018 [6] s’est intéressée aux essais portant sur la prise d’acides gras oméga-3 polyinsaturés à longue chaîne, sous forme d’aliments ou de compléments alimentaires. Les résultats ont montré que le risque de naissances prématurées est plus faible chez les femmes recevant de bonnes doses d’oméga-3 que chez celles n’en recevant pas. Un risque réduit de mortalité périnatale pour le bébé, d’admission en service de soins néonataux et de faible poids de naissance a également été mis en évidence.

Des niveaux faibles de ces oméga-3 pourraient par ailleurs favoriser la survenue d’une dépression post-partum chez la jeune mère, exerçant un effet négatif sur la production de sérotonine, un messager cérébral qui stabilise l’humeur [7].

On trouve également des oméga-3 dans certaines huiles végétales comme l’huile de colza, l’huile de lin ou l’huile de noix. D’autres sources végétales en contiennent également comme les graines de chia, la mâche ou encore les épinards… mais leur teneur en oméga 3 ne suffit pas toujours à répondre aux besoins de la femme enceinte. En complément, la prise de suppléments en acides gras oméga 3 est une bonne alternative pour renforcer son apport et réduire le risque potentiel pour la santé du fœtus.

Vitamine D : indispensable pour la mère pendant la grossesse et pour le nouveau-né

Le rôle joué par la vitamine D sur la formation du squelette est bien connu : elle favorise l’absorption du calcium et du phosphore indispensables à sa solidité. Mais elle ne se limite pas à cette action, elle intervient également dans la fonction immunitaire, la multiplication des cellules, stimule l’expression de centaines de gènes… Le fœtus est totalement dépendant de sa mère pour couvrir ses besoins en vitamine D. Le taux de son métabolite actif, la 1,25 dihydroxyvitamine D3, aussi appelé calcitriol, augmente de façon spectaculaire dès le début de la grossesse – il est multiplié par deux à trois – et se maintient à un niveau élevé tout au long de la grossesse. Ce phénomène contribue très probablement à prévenir le rejet du fœtus par le système immunitaire de la mère [13]. Par conséquent, tout déficit en vitamine D de la mère avant la conception augmente fortement le risque de fausse-couche [14].

Encore faut-il disposer d’apports suffisants car les sources alimentaires en vitamine D sont limitées (foie, poisson, œuf) et ne permettent pas de couvrir ses besoins car la principale source de vitamine D de notre organisme provient d’une production au niveau de la peau lors de l’exposition aux rayons solaires. Dans les pays tempérés, le manque d’ensoleillement lors des mois d’automne et d’hiver provoque d’inévitables carences, qui ont un impact sur le déroulement de la grossesse. Une analyse de la littérature scientifique menée par des chercheurs canadiens en 2013 a compilé les résultats de 31 études consacrées à ses conséquences sur la santé de l’enfant et de la mère [15]. Elle a mis en évidence un risque accru de diabète gestationnel, de pré-éclampsie et de faible poids de naissance ; la supplémentation a montré ses bénéfices pour atténuer ces risques, et semble exercer un effet protecteur contre la survenue d’hémorragies sévères au moment de l’accouchement [16].

Des méfaits sur la santé à plus long terme de l’enfant seraient également associés à une déficience en vitamine D de la mère au cours de la grossesse. La densité osseuse a été évaluée chez 198 enfants âgés de 9 ans, nés en 1991 ou 1992 à Southampton au Royaume-Uni ; le statut de leur mère en vitamine D avait été analysé [17] en cours de grossesse. Sur l’ensemble des participantes à l’étude, 31 % en présentaient des niveaux insuffisants et 18 % étaient carencées. Les analyses ont révélé une densité osseuse plus faible chez leurs enfants par rapport à ceux dont les mères avaient un statut optimal.

Le manque de vitamine D maternel peut également avoir un impact sur la dentition de l’enfant, affectant leur calcification ; il conduit à des défauts de l’émail qui favorisent la survenue de caries tôt dans l’enfance [18]. Plus surprenant, il a également des conséquences sur la santé respiratoire. Deux études ont montré un risque plus important de respiration sifflante (un des signes de l’asthme) chez les jeunes enfants dont les mères avaient de faibles apports en vitamine D au cours de leur grossesse [19],[20]. L’effet protecteur d’un bon statut en vitamine D maternel contre les infections respiratoires basses (la bronchite par exemple) au cours de l’enfance a par ailleurs été mis en évidence [21]. On soupçonne même un lien entre certains troubles du métabolisme de l’enfant comme le diabète de type 1 et le déficit en vitamine D lors de la grossesse [22].

Pour qu’une supplémentation en vitamine D soit efficace, les apports quotidiens doivent être d’environ 4000 UI, ce qui correspond à la dose normalement fabriquée dans la peau quand on s’expose torse nu au soleil au début de l’été. Un complément alimentaire à prendre chaque jour aide ainsi à obtenir ces quantités [23], [24]. Des doses uniques sous forme d’ampoules sont parfois prescrites mais contiennent en général de nombreux additifs chimiques controversés. Il existe aujourd’hui des solutions de supplémentation en vitamine D3 naturelle et sans additif.

Rôle important de l’iode pendant la grossesse pour le QI des enfants et contre l’autisme

L’iode est un oligo-élément indispensable à la production des hormones thyroïdiennes, qui sont impliquées dans la régulation de la croissance, du développement et du métabolisme. Chez l’adulte, les besoins journaliers sont estimés entre 100 à 150 µg. Ils augmentent pendant la grossesse pour plusieurs raisons : la production accrue d’œstrogènes associée à la grossesse stimule la glande thyroïdienne, les reins éliminent une quantité accrue d’iode et une partie de l’iode maternel est prélevée par le fœtus. Les femmes enceintes ont ainsi besoin de 250 µg par jour. En France, les carences en iode sont courantes au sein de la population, et tout particulièrement chez les femmes enceintes [25].

Lorsque les apports en iode ne sont pas suffisants, la glande thyroïde produit moins d’hormones T3 et T4. Pour tenter de compenser ce déficit, une autre glande, l’hypophyse, augmente sa production de TSH (aussi appelée thyréostimuline) pour stimuler la thyroïde. Le taux de TSH augmente ainsi. Une étude a mis en évidence un risque accru de fausse couche, multiplié par deux, quand le taux de TSH est supérieur à 2,5 µmol par litre au premier trimestre de grossesse [26].

Au début du siècle dernier, les carences très sévères en iode étaient fréquentes dans certaines populations, surtout dans les zones montagneuses. Elles étaient responsables du crétinisme, cet état pathologique associant retards mentaux et troubles physiques. Si les « crétins des Alpes » ont aujourd’hui disparu, les déficits modérés en iode en cours de grossesse persistent et peuvent nuire au développement cérébral des enfants. Une étude américaine a par exemple révélé qu’une hypothyroïdie au cours du deuxième trimestre de grossesse est associée à un quotient intellectuel plus faible chez l’enfant de 7 à 9 ans. Au sein du groupe étudié, 15 % des enfants nés de femmes ayant souffert d’hypothyroïdie avaient un QI inférieur à 85, alors qu’ils n’étaient que 5 % pour les femmes à la fonction thyroïdienne normale au cours leur grossesse [27].

Une recherche menée aux Pays-Bas auprès de 3659 enfants a mis en évidence un risque de retard de langage expressif à l’âge de 18 et de 30 mois [28] lorsque les mères avaient présenté un déficit modéré ou sévère en T4 lors de leur grossesse. De plus, une analyse internationale publiée en août 2018 a montré qu’en cas de déficit en hormones thyroïdiennes pendant la grossesse, le risque d’autisme chez l’enfant à naître était multiplié par 1,9 [29]. L’Association Européenne de la thyroïde [30] recommande une supplémentation de 150 μg d’iode par jour en plus des apports alimentaires pour satisfaire les besoins quotidiens, sans dépasser le seuil total de 500 μg. Idéalement, elle devrait débuter en période de préconception. Les principales sources alimentaires d’iode sont les produits de la mer (poissons, crustacés, algues) et le sel enrichi en iode.

De la choline pendant la grossesse pour le cerveau du bébé

Un autre composé est fondamental pendant la grossesse mais il reste méconnu. Il s’agit de la choline, qui fut appelé « vitamine B7 » pendant de nombreuses années. Il joue un rôle majeur pour la formation des neurones et du système nerveux et les apports alimentaires sont rarement suffisants. La présence de ce déficit dans la population s’explique de manière simple : la choline est une substance majoritairement présente dans les produits animaux et en particulier dans les organes comme le foie et le jaune d’œuf, que de moins en moins de personnes consomment quotidiennement. On en trouve aussi dans les végétaux mais en très faible quantité, à l’exception du germe de blé.

La choline est utilisée par notre corps pour fabriquer la CDP-choline (ou citicoline) ainsi que la phosphatidylcholine et la sphingomyéline, des composants des membranes cellulaires qui permettent une bonne communication entre elles. Ce rôle d’autoroute entre les cellules est particulièrement important au niveau des neurones du cerveau, c’est pourquoi le déficit en choline impacte prioritairement cet organe. On constate une baisse des performances intellectuelles comme la mémoire, la concentration et la vitesse de réflexion.

Différentes études faites sur des animaux ont montré qu’une supplémentation en choline pendant la grossesse avait des effets bénéfiques sur le développement du cerveau qui perdurent pendant toute la vie du nouveau-né ! Les études sur des femmes enceintes montrent que celles qui reçoivent la choline donnent notamment naissance à des enfants qui ont des temps de réaction beaucoup plus rapides à des stimuli externes, dès l’âge de 4 mois et au moins jusqu’à l’âge d’un an [31]. De plus, ces résultats sont renforcés par d’autres travaux qui démontrent une baisse du risque de schizophrénie et de troubles déficitaires de l’attention chez les enfants [32].

Le fer pendant la grossesse : optionnel

Au sein de l’organisme, le fer est principalement utilisé pour la production de l’hémoglobine présente au cœur des globules rouges qui assurent le transport de l’oxygène vers les différents tissus. Il entre également dans la composition d’une protéine présente dans les muscles, la myoglobine et est indispensable au fonctionnement de nombreuses enzymes. Dans les 10 premières semaines de la grossesse, les besoins en fer sont estimés à 0,8 mg par jour et atteignent les 7,5 mg/jour au cours des 10 dernières semaines [33]. Au total, 1240 mg seront nécessaires au cours de la grossesse pour assurer le développement du placenta, du fœtus, la formation des globules rouges et compenser les pertes de sang lors de l’accouchement.

Une déficience en fer conduit à l’anémie et lorsqu’elle se manifeste avant une grossesse, elle augmente le risque de naissance prématurée et de faible poids du bébé[34].

Pour l’éviter, il est important de veiller à son statut en fer, dès que l’on projette une future grossesse. Pour autant la supplémentation automatique n’est pas recommandée car un excès de fer peut aussi être nocif. En pratique, il est recommandé de mesurer régulièrement son niveau de ferritine dans le sang qui mesure l’état des réserves de fer. Si celles-ci diminuent en-dessous de 50 ng/ml alors une supplémentation doit être initiée.

En conclusion, l’alimentation de la femme enceinte est donc primordiale pour la santé du bébé. Dès le début de la grossesse, il est important de manger de manière équilibrée et diversifiée. En cas de déficit en vitamines et minéraux, une supplémentation en multivitamines adaptée à la femme enceinte permet de couvrir plus facilement ses besoins nutritionnels et aider au bon développement du foetus et du nouveau né. Parlez-en avec votre médecin ou votre gynécologue !


Références scientifiques

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