Article mis à jour le 05 janvier 2021

Malgré l’intérêt que porte la population à la restauration rapide, certaines voies s’élèvent depuis quelques années pour dénoncer les effets néfastes sur notre santé de ce « fast food ». Cette restauration est aujourd’hui pointée du doigt comme étant l’une des origines des problèmes liés à la sécurité alimentaire. Mais aussi à la qualité des aliments, les problèmes de santé comme l’obésité, les maladies cardiovasculaires et le diabète qui ont une prévalence qui ne cesse d’augmenter.

Un mouvement créé en réaction au « fast food »

Slow Food est une organisation internationale, fondée en 1986 en Italie par Carlo Petrini. Cette association est précurseur d’un mouvement international ayant pour objectif de contrer le phénomène de fast food et de fast life.

À l’origine, elle portait le nom Arcigola. Elle avait été fondée par un groupe d’amis voulant protéger leur philosophie du plaisir d’une nourriture simple, locale et respectueuse de la vie rurale.

slow food nourriture localeAu moment de la création de cette association, une enseigne de fast food très connue décide de s’installer à Rome. L’association réagit et définit une stratégie ayant pour but de stopper ce modèle de consommation.

En réaction à cette consommation et production alimentaire rapide, l’organisation décide de se renommer Slow Food. Elle prend comme emblème un escargot qui incarne le mouvement lent.

Slow Food basé sur l’éco-gastronomie et l’alter-consommation

Le Slow Food est un phénomène qui tend à sensibiliser les hommes sur leur manière de consommer. Tout d’abord, elle intègre le principe d’éco-gastronomie. Ce dernier vise à préserver la cuisine régionale de qualité en valorisant les produits locaux et cultivés de manière écologique. Ce terme englobe donc différents sujets comme :

  • le gaspillage alimentaire
  • l’utilité de la biodiversité
  • l’alimentation saine, naturelle et de qualité
  • la préservation de la cuisine régionale
  • les techniques agricoles respectueuses des semences, des végétaux, de l’environnement, de la santé de l’Homme et des animaux.

De plus, ce phénomène intègre le principe d’alter-consommation qui consiste à être plus respectueux de l’environnement et de l’éthique.

Un phénomène qui prend de l’ampleur

En 2002, l’organisation s’implante dans de nombreux pays comme la Suisse, la France, l’Allemagne et les États-Unis.

Ce nouveau mode connaît aujourd’hui une popularité croissante qui s’explique par le rejet de la population de notre modèle actuel de consommation. Slow Food est à l’origine de nombreux événements et campagnes pour sensibiliser la population à l’écogastronomie et l’alterconsommation. Grâce à ces actions, elle rassemble actuellement des millions d’individus désireux d’une alimentation « bonne, propre et juste ».

C’est notamment en 2004 que le réseau Terra Madre se met en place pour promouvoir l’agriculture, la pêche et la production alimentaire durables. Il réunit notamment de nombreux petits agriculteurs, éleveurs, artisans, pêcheurs et autres.  Ces derniers veulent représenter une mondialisation positive et refusent une approche industrielle et une standardisation de la production alimentaire.

Les p’tits beurrés Nantais, un exemple local

En 2004, dans la région Nantaise un mouvement Slow Food voit le jour. « Les P’tits Beurrés Nantais » tire son nom des spécialités Bretonnes que l’industrie Nantaise a su mettre à l’honneur : le beurre et les gâteaux. L’objectif de cette association est de promouvoir les aliments locaux de qualité ainsi que le travail des agriculteurs et des producteurs régionnaux à travers différentes actions. Les P’tits Beurrés Nantais animent notamment depuis 2013 des ateliers du goût qui permettent de faire découvrir ou redécouvrir une alimentation locale, bonne, propre et juste.

Ce mouvement prend donc son origine dans un rejet du model de consommation occidental rapide. De plus en plus de consommateurs souhaitent revenir à un mode de consommation respectueux de sa santé et de son environnement. En effet, de nombreux mouvements ou phénomènes se développent aujourd’hui allant dans le sens du Slow Food avec l’exemple du Locavorisme, Clean Label, etc…

Références :

  1. http://www.slowfood.fr/
  2. Carlo Petrini, Slow Food Nation, why our food should be good, clean, and faire, 2005.
  3. Bruce Pietrykowski, You are what you eat : the social economy of the Slow Food movement, 2007, pages 307-321.
  4. Peter Jones and al, Return to traditional values ? A case study of Slow Food, British Food Journal, Volume 105, 2003.
  5. http://www.slow-food-nantes.com/